- EAN13
- 9782130672777
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1995
- Collection
- Littératures modernes
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le Langage dramatique de «La Reine morte»
Romain Lancrey-Javal
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Littératures modernes
Livre numérique
Les biographes de Montherlant ont révélé la falsification de la date de
naissance d'un auteur, né en 1895 et non en 1896. Dans l'esprit du grand
public, le recul dans le temps est encore plus grand et l'auteur de La reine
morte paraît plus que centenaire. La consécration précoce d'une œuvre trop
vite institutionnalisée s'est retournée contre elle ; les révélations sur la
vie privée de l'homme ont fait le reste. On reproche désormais à Montherlant
d'avoir manqué son existence et son œuvre, d'avoir mis en particulier trop de
théâtre dans sa vie, et trop peu de vie dans son théâtre. À la faveur d'un
timide retour en grâce dans les commémorations et les programmes
d'enseignement, s'amorce peut-être néanmoins une possible réhabilitation, non
d'un idéologue, que Montherlant n'a jamais voulu être, mais d'un grand
écrivain, injustement décrié aujourd'hui. S'attachant à la pièce célèbre, qui
a fait la réputation du dramaturge, La reine morte, pièce inaugurale
(ponctuellement comparée à la pièce finale en pourpoint qu'est Le cardinal
d'Espagne), cet ouvrage se propose de montrer, à travers l'examen d'une série
de questions théâtrales, qu'il y a là, sans doute, un répertoire à
redécouvrir. Refusant d'écrire l'acte final de ses pièces, Montherlant a
laissé entendre qu'il n'avait peut-être pas dit son dernier mot.
naissance d'un auteur, né en 1895 et non en 1896. Dans l'esprit du grand
public, le recul dans le temps est encore plus grand et l'auteur de La reine
morte paraît plus que centenaire. La consécration précoce d'une œuvre trop
vite institutionnalisée s'est retournée contre elle ; les révélations sur la
vie privée de l'homme ont fait le reste. On reproche désormais à Montherlant
d'avoir manqué son existence et son œuvre, d'avoir mis en particulier trop de
théâtre dans sa vie, et trop peu de vie dans son théâtre. À la faveur d'un
timide retour en grâce dans les commémorations et les programmes
d'enseignement, s'amorce peut-être néanmoins une possible réhabilitation, non
d'un idéologue, que Montherlant n'a jamais voulu être, mais d'un grand
écrivain, injustement décrié aujourd'hui. S'attachant à la pièce célèbre, qui
a fait la réputation du dramaturge, La reine morte, pièce inaugurale
(ponctuellement comparée à la pièce finale en pourpoint qu'est Le cardinal
d'Espagne), cet ouvrage se propose de montrer, à travers l'examen d'une série
de questions théâtrales, qu'il y a là, sans doute, un répertoire à
redécouvrir. Refusant d'écrire l'acte final de ses pièces, Montherlant a
laissé entendre qu'il n'avait peut-être pas dit son dernier mot.
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