Des délits et des peines (Annoté), Suivi de Voltaire : Commentaire sur le livre des délits et des peines par un avocat de province
EAN13
9782357288607
Éditeur
Alicia Éditions
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Des délits et des peines (Annoté)

Suivi de Voltaire : Commentaire sur le livre des délits et des peines par un avocat de province

Alicia Éditions

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    1.99
"Pour qu’un châtiment ne soit pas un acte de violence d’un seul ou de
plusieurs, contre un citoyen, il doit être public, prompt, nécessaire, le
moins rigoureux possible, proportionné au délit, et fixé par les lois."

Inspiré par les philosophes des lumières, Beccaria interroge le système
judiciaire et pose les fondements d'une justice moderne telle qu'elle doit
être observée dans un pays démocratique. Ainsi, il postule la nécessité de
proportionner les délits et les peines, et plaide pour une justice qui
prévient le crime et ne se focalise pas uniquement sur la sévérité de la
sanction qui doit être appliquée. En outre, Beccaria apparait ici comme étant
farouchement opposé à la peine de mort et à la torture, pratiques qu'il
qualifie de barbarie.

Cette édition annotée est suivie par un essai de Voltaire intitulé :
Commentaire sur le livre des délits et des peines par un avocat de province.

Extrait :

La peine de mort est encore funeste à la société, par les exemples de cruauté
qu’elle donne aux hommes. Si les passions ou la nécessité de la guerre ont
appris à répandre le sang humain, les lois, dont le but est d’adoucir les
mœurs, devraient-elles multiplier cette barbarie, d’autant plus horrible
qu’elle donne la mort avec plus d’appareil et de formalités ? N’est-il pas
absurde que les lois, qui ne sont que l’expression de la volonté générale, qui
détestent et punissent l’homicide, ordonnent un meurtre public, pour détourner
les citoyens de l’assassinat ?

Quelles sont les lois les plus justes et les plus utiles ? Ce sont celles que
tous proposeraient et voudraient observer, dans ces moments où l’intérêt
particulier se tait ou s’identifie avec l’intérêt public.

Quel est le sentiment général sur la peine de mort ? Il est tracé en
caractères ineffaçables dans ces mouvements d’indignation et de mépris que
nous inspire la seule vue du bourreau, qui n’est pourtant que l’exécuteur
innocent de la volonté publique, qu’un citoyen honnête qui contribue au bien
général, et qui défend la sûreté de l’état au-dedans, comme le soldat la
défend au-dehors.
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