- EAN13
- 9782367344010
- Éditeur
- Au vent des îles
- Date de publication
- 02/09/2021
- Collection
- SCIENCES HUMAINES
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Tahu’a, tohunga, kahuna
Le monde polynésien des soins traditionnels
Simone GRAND
Au vent des îles
Sciences Humaines
Livre numérique
Ma’i mau, maladie vraie ou maladie naturelle ; ma’i täpiri, maladie qui colle
ou maladie surnaturelle ; telle serait selon beaucoup la conception
polynésienne de la maladie. Or, les notions de « naturel » et de « surnaturel
» sont occidentales. Il n’existe pas de mot polynésien pour les dire. À force
d’interroger des tahu’a à Tahiti, des kahuna à Hawaii et des tohunga en
Nouvelle-Zélande, à force de traquer des récits d’auteurs suffisamment humbles
pour se contenter de décrire sans interpréter et encore moins juger, une
réalité polynésienne autre apparaît. Émerge une théorie polynésienne de la
maladie qui n’a rien à voir avec la vision réductrice proposée par ses
habituels experts. Sous les strates de préjugés portant le sceau du
tâtonnement des idées occidentales, palpite une pensée intelligente,
étonnamment riche, qui explique la formidable vitalité qui a tant étonné les
premiers navigateurs.Le comprendre permet, d’une part, de proposer un autre
décodage des mots, des maux, des actes et des soignants et, d’autre part,
d’identifier les actes relevant des périodes traumatiques de l’histoire
océanienne et ceux relevant de sa propre culture qui, comme toutes les
cultures, a pour but l’épanouissement des humains qui l’ont élaborée. Quant
aux traumatismes, les plus durablement néfastes sont ceux qui furent niés
voire camouflés en bienfaits. À partir de cette réalité singulière, peuvent
s’ébaucher les prémices d’un dialogue entre médecine scientifique et soins
traditionnels. Simone Grand est d’origines polynésienne, amérindienne et
européenne. Docteur en biologie, elle a œuvré dans les secteurs de la mer,
l’environnement, l’agriculture, la politique, les sciences humaines, le
social, l’ethnopsychiatrie... et a soutenu une thèse en anthropologie.
ou maladie surnaturelle ; telle serait selon beaucoup la conception
polynésienne de la maladie. Or, les notions de « naturel » et de « surnaturel
» sont occidentales. Il n’existe pas de mot polynésien pour les dire. À force
d’interroger des tahu’a à Tahiti, des kahuna à Hawaii et des tohunga en
Nouvelle-Zélande, à force de traquer des récits d’auteurs suffisamment humbles
pour se contenter de décrire sans interpréter et encore moins juger, une
réalité polynésienne autre apparaît. Émerge une théorie polynésienne de la
maladie qui n’a rien à voir avec la vision réductrice proposée par ses
habituels experts. Sous les strates de préjugés portant le sceau du
tâtonnement des idées occidentales, palpite une pensée intelligente,
étonnamment riche, qui explique la formidable vitalité qui a tant étonné les
premiers navigateurs.Le comprendre permet, d’une part, de proposer un autre
décodage des mots, des maux, des actes et des soignants et, d’autre part,
d’identifier les actes relevant des périodes traumatiques de l’histoire
océanienne et ceux relevant de sa propre culture qui, comme toutes les
cultures, a pour but l’épanouissement des humains qui l’ont élaborée. Quant
aux traumatismes, les plus durablement néfastes sont ceux qui furent niés
voire camouflés en bienfaits. À partir de cette réalité singulière, peuvent
s’ébaucher les prémices d’un dialogue entre médecine scientifique et soins
traditionnels. Simone Grand est d’origines polynésienne, amérindienne et
européenne. Docteur en biologie, elle a œuvré dans les secteurs de la mer,
l’environnement, l’agriculture, la politique, les sciences humaines, le
social, l’ethnopsychiatrie... et a soutenu une thèse en anthropologie.
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