- EAN13
- 9782735117819
- Éditeur
- Éditions de la Maison des sciences de l’homme
- Date de publication
- 16/02/2018
- Collection
- Chemins de l’ethnologie
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L'origine est aux frontières
Les Aït Ba'amran, un exil en terre d'arganiers (Sud Maroc)
Romain Simenel
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Chemins de l’ethnologie
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782735117819
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15.99
Et si la frontière était le centre du territoire ? Et si l'origine n'était pas
un événement premier mais un événement répété et donc à venir ? Autant de
questions posées par l'accueil de l'étranger aux frontières d'une tribu
berbérophone du Sud marocain, les Aït Ba'amran, composée en grande partie de
bannis venus des quatre coins du Maghreb et par-delà. Car l'étranger,
l'ethnologue y compris, est ici invité à habiter les frontières du territoire
politique pour incarner au mieux les valeurs d'une fondation axées sur le
principe de conquête et non sur celui d'autochtonie. Quand l'altérité se joue
de l'histoire, le dernier arrivant devient le premier venu, ou encore un Juif
errant, le digne descendant du prophète de l'Islam. Seul l'exil est à même de
susciter une si particulière manière de s'inscrire dans le sol et c'est à
l'ombre des arganiers, dans les dernières montagnes arides du Sud-Ouest
marocain avant le Sahara, que Romain Simenel a pu tirer parti de l'originalité
du contexte ethnographique pour revisiter dans cet ouvrage certains paradigmes
incontournables de l'Anthropologie Maghrébine : Comment aujourd'hui encore le
territoire tribal articule-t-il segmentarité et sainteté ? Quelle place occupe
le rituel dans la perception du territoire et du corps ? En quoi le mariage
arabe renverse-t-il tant les fondements de la théorie de l'Alliance ? Comment
l'héritage façonne la généalogie ? Plus encore, loin des préjugés sur
l'influence que peut exercer la religion musulmane sur la manière de penser le
rapport à l'environnement, et riche d'une configuration où les humains se
sentent étrangers aux autres existants (plantes, animaux, génies) qu'ils
côtoient en ces terres, Romain Simenel projette le Maroc sur le devant de la
scène des réflexions menées par l'Anthropologie de la Nature. L'ouvrage
délivre aussi les clefs de compréhension de quelques grandes énigmes de
l'histoire sociale musulmane comme celle concernant la multiplication des
descendants du prophète Mohammed. Enfin, l'auteur ouvre sur de nouvelles
perspectives anthropologiques relatives à la cognition humaine en soulevant
notamment l'existence d'une conception biologique de la transmission du
langage cohabitant avec un apprentissage horizontal de la langue berbère par
les enfants-bergers. La langue, le territoire, l'environnement, la parenté, le
rituel et l'histoire sont ainsi vus à la lumière de l'exil sous la forme d'un
récit qui rend hommage aux sociétés humaines pour leur capacité à se définir
par l'ailleurs.
*[1er]: Premier
un événement premier mais un événement répété et donc à venir ? Autant de
questions posées par l'accueil de l'étranger aux frontières d'une tribu
berbérophone du Sud marocain, les Aït Ba'amran, composée en grande partie de
bannis venus des quatre coins du Maghreb et par-delà. Car l'étranger,
l'ethnologue y compris, est ici invité à habiter les frontières du territoire
politique pour incarner au mieux les valeurs d'une fondation axées sur le
principe de conquête et non sur celui d'autochtonie. Quand l'altérité se joue
de l'histoire, le dernier arrivant devient le premier venu, ou encore un Juif
errant, le digne descendant du prophète de l'Islam. Seul l'exil est à même de
susciter une si particulière manière de s'inscrire dans le sol et c'est à
l'ombre des arganiers, dans les dernières montagnes arides du Sud-Ouest
marocain avant le Sahara, que Romain Simenel a pu tirer parti de l'originalité
du contexte ethnographique pour revisiter dans cet ouvrage certains paradigmes
incontournables de l'Anthropologie Maghrébine : Comment aujourd'hui encore le
territoire tribal articule-t-il segmentarité et sainteté ? Quelle place occupe
le rituel dans la perception du territoire et du corps ? En quoi le mariage
arabe renverse-t-il tant les fondements de la théorie de l'Alliance ? Comment
l'héritage façonne la généalogie ? Plus encore, loin des préjugés sur
l'influence que peut exercer la religion musulmane sur la manière de penser le
rapport à l'environnement, et riche d'une configuration où les humains se
sentent étrangers aux autres existants (plantes, animaux, génies) qu'ils
côtoient en ces terres, Romain Simenel projette le Maroc sur le devant de la
scène des réflexions menées par l'Anthropologie de la Nature. L'ouvrage
délivre aussi les clefs de compréhension de quelques grandes énigmes de
l'histoire sociale musulmane comme celle concernant la multiplication des
descendants du prophète Mohammed. Enfin, l'auteur ouvre sur de nouvelles
perspectives anthropologiques relatives à la cognition humaine en soulevant
notamment l'existence d'une conception biologique de la transmission du
langage cohabitant avec un apprentissage horizontal de la langue berbère par
les enfants-bergers. La langue, le territoire, l'environnement, la parenté, le
rituel et l'histoire sont ainsi vus à la lumière de l'exil sous la forme d'un
récit qui rend hommage aux sociétés humaines pour leur capacité à se définir
par l'ailleurs.
*[1er]: Premier
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