- EAN13
- 9782757427026
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 15/01/2020
- Collection
- Documents et témoignages
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La traduction en moyen français de la lettre anticuriale
De curialium miseriis epistola d’Æneas Silvius Piccolomini
Æneas Silvius Piccolomini
Presses Universitaires du Septentrion
Documents et témoignages
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782757427026
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9.99
Alors qu’il s’est réfugié à l’automne de 1444 dans une petite ville
autrichienne pour échapper à l’épidémie de peste qui règne dans l’entourage de
Frédéric III, où il vit, Æneas Silvius Piccolomini, qui deviendra pape en
septembre 1458 sous le nom de Pie II, consacre ses loisirs forcés à composer
une épître contre la vie de cour. Cette lettre, adressée à son ami Johannes
von Eych, conseiller de l’empereur, est rédigée en quelques semaines
seulement. Elle constitue un bon exemple de l’attitude humaniste à l’égard du
taedium curiae. Nourrie de multiples références à la littérature latine
classique (Juvénal et Cicéron), elle doit aussi beaucoup aux écrits de Poggio
Bracciolini et du théologien médiéval Pierre de Blois. En raison de son
importance littéraire, la composition de Piccolomini a très rapidement reçu
les honneurs de traductions. C’est le domaine français qui inaugure la série
des translations, avec une transposition réalisée avant juillet 1477,
aujourd’hui conservée dans le manuscrit, Paris, BnF, fr. 1988. Demeuré inédit,
ce texte mérite une attention toute particulière. Il illustre clairement les
difficultés liées au passage d’un idiome à un autre, surtout quand le latin
humaniste de départ est nourri de citations prélevées dans le latin classique,
mais aussi influencé par l’italien, langue maternelle de l’auteur. C’est
pourquoi le classique travail philologique d’établissement du texte est ici
accompagné d’une analyse des moyens que le traducteur a mis en œuvre pour
rendre sans trop d’infidélités son modèle.
autrichienne pour échapper à l’épidémie de peste qui règne dans l’entourage de
Frédéric III, où il vit, Æneas Silvius Piccolomini, qui deviendra pape en
septembre 1458 sous le nom de Pie II, consacre ses loisirs forcés à composer
une épître contre la vie de cour. Cette lettre, adressée à son ami Johannes
von Eych, conseiller de l’empereur, est rédigée en quelques semaines
seulement. Elle constitue un bon exemple de l’attitude humaniste à l’égard du
taedium curiae. Nourrie de multiples références à la littérature latine
classique (Juvénal et Cicéron), elle doit aussi beaucoup aux écrits de Poggio
Bracciolini et du théologien médiéval Pierre de Blois. En raison de son
importance littéraire, la composition de Piccolomini a très rapidement reçu
les honneurs de traductions. C’est le domaine français qui inaugure la série
des translations, avec une transposition réalisée avant juillet 1477,
aujourd’hui conservée dans le manuscrit, Paris, BnF, fr. 1988. Demeuré inédit,
ce texte mérite une attention toute particulière. Il illustre clairement les
difficultés liées au passage d’un idiome à un autre, surtout quand le latin
humaniste de départ est nourri de citations prélevées dans le latin classique,
mais aussi influencé par l’italien, langue maternelle de l’auteur. C’est
pourquoi le classique travail philologique d’établissement du texte est ici
accompagné d’une analyse des moyens que le traducteur a mis en œuvre pour
rendre sans trop d’infidélités son modèle.
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