Le Fleuve suivi de Le voyage et autres poèmes
EAN13
9782841625864
Éditeur
L'Eclat
Date de publication
Collection
ECLAT POCHE
Langue
français
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Le Fleuve suivi de Le voyage et autres poèmes

L'Eclat

Eclat Poche

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782841625864
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    4.99
L'oeuvre de Javier Heraud (1942-1963) est indéfectiblement liée à son
histoire, même si ces quelques poèmes résonnent encore en Amérique latine
comme ceux d'une jeunesse éternelle et éternellement réprimée et assassinée
par les différents pouvoirs qui ont saigné ce continent martyr. La première
édition française a paru aux éditions Maspero en 1971 et inaugurait la
collection "Voix-nouvelle série", dirigée par Fanchita Gonzalez Batlle. Le
livre n'a plus jamais été réédité, mais reste dans les mémoires comme une
nouvelle pierre dans un catalogue qui allait marquer une époque. Par rapport à
l'édition de 1971, nous avons complété des parties d'un recueil qui était
incomplet et ajouter un autre recueil intitulé "Voyages imaginaires". Les
traductions complémentaires ont été réalisées par Patricia Farazzi. On dispose
ainsi d'un ensemble assez complet de ce qu'a pu être l'engagement poétique de
Javier Heraud, mort criblé de balles par la police et des milices péruviennes
à l'âge de 21 ans, mettant fin, écrivait l'édition Maspero, «à la première
tentative de foyer de guérilla castriste au Pérou» (ce qui n'était pas
forcément exact). Mais la poésie de Heraud dit aussi autre chose. Hymne à la
nature, aux paysages, à ce réalisme fantastique propre au continent
(qu'illustre les Voyages imaginaires), aux hommes et femmes qui peuplent ces
montagnes, elle ouvre sur un monde ou poésie et politique ne font plus qu'une
seule et même chose. Le texte est préfacé par Patricia Farazzi, qui dirige
cette nouvelle série 'poésie' dans L'éclat/poche. On pourra rappeler la
personnalité de la traductrice principale du volume, Fanchita Gonzalez Batlle,
qui s'occupa de différentes collections des éditions François Maspero, et
traduisit pour Voix de très nombreuses anthologies poétiques. Toujours active
comme traductrice, après avoir été licencié des éditions La Découverte,
Fanchita a signé la traduction de nombreux auteurs espagnols, latino-
américains, anglais, ou italiens (dont, récemment, Luigi Pintor). En document
associé le pdf complet de l'ouvrage. Les 'anciens et anciennes' apprécieront
le tampon de la dernière page. Les moins anciens et anciennes pourront
demander "keskesé" aux plus anciens et plus anciennes. Nous avons évité le
point clé qui a cours au Pérou: «Le Rimbaud péruvien», mais si vous voyez que
le ou la libraire pourrait être sensible à l'argument, n'hésitez pas! «L'éclat
publie le Rimbaud péruvien!» S'il ou elle vous demande qui est Rimbaud,
n'hésitez pas non plus, dites-lui que c'est le «Héraud des Ardennes». Sinon
allez boire un bière à la santé de la librairie et de la poésie! 1942 – Le 19
janvier, naissance à Miraflores (Pérou). 1948 – Il est admis au Collège
Markham où il fera toute sa scolarité. À la fin de ses études, il reçoit le
second prix de sa promotion et le premier prix de littérature. Il collabore à
la revue du collège pour laquelle il écrit des articles et des poèmes. 1958 –
Il est reçu premier à la Faculté des Lettres de l’Université Catholique du
Pérou. La même année, il occupe un poste de professeur à l’Institut Industriel
n°24 où il donne des cours d’espagnol et d’anglais. 1960 – Il publie son
premier livre, El Río, dans les « Cuadernos del Hontanar ». Au mois de
décembre il obtient, avec César Calvo, le premier prix du concours : « Le
jeune poète du Pérou », organisé par la revue Cuadernos Trimestrales de
Poesía, de Trujillo (La Libertad), pour son livre El Viaje. Il est nommé
professeur d’anglais au Collège National Notre-Dame de Guadalupe. 1961 – En
janvier, il adhère au Mouvement Social Progressiste (socialiste), qu’il
quittera en mars 1962. Il publie El Viaje dans une édition commémorative pour
le dixième anniversaire des Cuadernos Trimestrales de Poesía. Il est nommé
professeur de littérature à la Grande Unité Scolaire Melitón Carbajal. Il
concourt pour le Prix de Poésie des Jeux Floraux organisés par la Fédération
Universitaire de San Marcos, pour son recueil Estación reunida. Le 20 juillet,
il part à Moscou, invité au Festival Mondial de la Jeunesse. Il reste 15 jours
en Russie, visite l’Asie et l’Europe et passe plus d’un mois à Paris. Il se
rend sur la tombe du poète péruvien César Vallejo au cimetière Montparnasse (À
Montrouge [sic], PR, p. 252), visite Illiers-Combray (Où est Combray ?, p.
254), enregistre pour la Radio française un entretien sur la poésie avec Mario
Vargas Llosa, et envisage même de s’installer à Paris pour étudier le cinéma à
la Sorbonne. Mais à court d’argent et après une halte à Madrid, il rentre à
Lima le 20 octobre, muy derrotado (« très abattu »), comme il l’écrit dans le
poème Dans l’avion (p.259). Il est exclu de l’Université Catholique du fait de
son voyage en URSS et s’inscrit à l’Université de San Marcos. 1962 – Il reçoit
une bourse pour étudier le cinéma à Cuba, où il part le 29 mars. Le 18
juillet, coup d’État militaire au Pérou. 1963 – Revenu au Pérou en passant par
La Paz et sans en ­informer les siens, il rejoint les rangs de l’Armée de
Libération nationale du Pérou. Il meurt le 15 mai sous les balles de la police
péruvienne et de civils armés, au milieu du fleuve Madre de Dios devant la
ville de Puerto Maldonado où il sera enterré. Il a 21 ans. 1964 – Première
édition de ses Poesías completas y homenaje.
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