Cette chose indispensable qui reste invisible et que je sais voir et entendre, Correspondance 1962-1988
EAN13
9782841626496
Éditeur
L'Eclat
Date de publication
Collection
Philosophie imaginaire
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Cette chose indispensable qui reste invisible et que je sais voir et entendre

Correspondance 1962-1988

L'Eclat

Philosophie imaginaire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782841626496
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    14.99
Farouchement autodidacte, Anna Waisman (1928-1995) a pris la sculpture à bras-
le-corps à partir de la fin des années cinquante, pour composer, pendant plus
de trente ans, les « lettres » personnelles d’un alphabet hébraïque, d’où elle
a fait surgir les infinités de sens contenues dans ses formes, ses
repliements, ses envolées. À ces « objets abstraits » que sont les lettres
hébraïques, « visibles et palpables » d’un côté, « expression d’une réalité
spirituelle fondamentale » de l’autre, Anna Waisman confie toute son
intelligence du judaïsme et sa foi intuitive et profonde. « J’ai découvert le
judaïsme en sculptant les lettres hébraïques dans la pierre », écrit-elle. Et
le dialogue qu’elle établit, à partir de 1962, avec André et Renée Neher, la
conforte dans ses intuitions, la rattache à un judaïsme ouvert et recréé, la
rassure dans le chemin qu’elle parcourt le long des vides et des pleins d’un
alphabet qu’elle découvre et comprend en même temps qu’elle le sculpte. À ce
titre, ce livre est un document exceptionnel d’une amitié stellaire entre
l’artiste Anna Waisman et l’homme de pensée, André Neher. Édition établie par
Sibylle Blumenfeld présentée par Renée Neher et Carine Brenner et préfacée par
Nelly Hansson. Le livre contient près de 70 reproductions (couleurs ou N&B;)
des sculptures d'Anna Waisman. C'est la première monographie de cette femme
sculptrice qui a mené, dans la plus grande solitude, une recherche sur le
judaïsme à travers sa pratique de la sculpture des lettres hébraïques. Elle
confiait ses intuitions d'autodidacte à André Neher dans cette correspondance,
qui lui confirmait ce qu'elle avait ressenti. Sans connaissance précise du
judaïsme, non pratiquante, ne lisant pas l'hébreu son approche est d'une
grande liberté et inventivité, ce qui séduit le 'vieux' chercheur et penseur
du judaïsme. Une exposition devait être prévue en juin au MAHJ, mais elle est
reportée à septembre. On espère qu'elle sera maintenue. Une exposition au
Musée Zadkine (qui l'a encouragée à sculpter) est prévue en 2025. Le fils
d'Anna Waisman est le journaliste Samuel Blumenfeld, grand reporter au Monde
et spécialiste de cinéma. Il devrait aider à accéder à certains journaux. Née
à Strasbourg en 1928, Anna Waisman renonce à la danse, où elle excellait, pour
se consacrer à la peinture et à la sculpture à partir de la fin des années
cinquante. Elle s’installe d’abord sur les berges de la Seine, entre 1959 et
1961, et dans ce véritable atelier à ciel ouvert, elle sculpte les pierres du
Viaduc d’Auteuil en démolition. Sans instrument de travail, elle taille ces
pierres avec des objets rudimentaires, un tournevis et des tenailles. À la
naissance de son fils Samuel Blumenfeld en 1963, sa pratique artistique
s’enrichit du dessin et de la peinture. Par la suite, elle exposera à Paris, à
New York et à Jérusalem, et certaines de ses sculptures monumentales sont
visibles à Paris (Commune libre de Montmartre) ou à Sarcelles, où elle réalise
en 1981, le Mémorial des martyrs juifs victimes de la barbarie nazie. Elle
disparaît en 1995 laissant plus d’un millier d’œuvres. André Neher (1914-1988)
a marqué profondément les études juives en France, depuis Amos. Contribution à
l’étude du prophétisme (1950), jusqu’aux recherches sur le Maharal de Prague
et à l’enseignement de toute une vie, de Strasbourg à Jérusalem, aux côtés de
Renée Neher-Bernheim (1922-2005). Depuis sa disparition, son œuvre suscite un
intérêt croissant. Les Éditions de l’éclat ont publié en 2021 un texte inédit
: Critique biblique et tradition juive, édité et présenté par Enrico Lucca,
faisant suite au volume d’hommages, Héritages d’André Neher, dirigé par David
Banon, « Bibliothèque des fondations », L’éclat, 2011.
S'identifier pour envoyer des commentaires.