Maxime le confesseur
EAN13
9782853139892
Éditeur
Nouvelle Cité
Date de publication
Collection
Connaissances des Pères de l'Église
Langue
français
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Maxime le confesseur

Nouvelle Cité

Connaissances des Pères de l'Église

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782853139892
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    6.49
EditorialEncore peu connu, mais redé­couvert depuis un demi siècle et
par­tiel­lement traduit dans le monde fran­co­phone, Maxime le Confesseur est,
parmi les Pères, l’un des der­niers (579÷580−662) mais des plus impor­tants,
qui a témoigné par sa vie et son martyre de l’authenticité de sa pensée. Même
s’il n’a pas vécu dans les tout pre­miers siècles, il a été un confesseur de
la foi, de la réalité des deux volontés, humaine et divine, dans l’unique
per­sonne du Christ, d’où son nom : Maxime le Confesseur. II a su réa­liser la
syn­thèse de la patris­tique anté­rieure, pré­parer la tran­sition entre
l’époque patris­tique et le Moyen Age en arti­culant phi­lo­sophie et
théo­logie et il a été la réfé­rence du Concile de Constan­ti­nople III de
680-​​681 quant à l’affirmation des deux volontés dans le Christ.
II serait dif­ficile de reprendre, en l’espace d’un seul numéro de
Connais­sance d es Pères l’ensemble de son oeuvre. C’est pourquoi, nous avons
retenu trois axes : son apport à la chris­to­logie, à l’anthropologie et à la
liturgie. C’est, tout d’abord, Marie-​​Lucie Charpin-​​Ploix, auteur d’une
thèse inti­tulée : Union et dif­fé­rence. Une lecture de la Mys­ta­gogie de
Maxime le Confesseur, qui, non seulement pré­sente la vie et l’oeuvre de
Maxime, mais qui précise aussi l’originalité de sa chris­to­logie. Puis,
Phi­lippe Gabriel Renczes, spé­cia­liste éga­lement de la pensée de Maxime et
auteur de l’ouvrage : Agir de Dieu et liberté de l’homme , envisage son
anthro­po­logie à partir de cette question cen­trale qu’est la divi­ni­sation
de l’être humain. Il montre, alors, comment Maxime reprend et déve­loppe cette
affir­mation bien connue de S. Irénée : « Dieu s’est fait homme pour que
l’homme devienne Dieu », en ces termes dans les Ambigua ad Johannem 10 : «
Dieu et l ’homme sont des exemples l’un pour l’autre : Dieu s’humanise à cause
de son amour pour l’homme autant que l’homme […] accède, grâce à Dieu, à
l’intelligence de l’inconnu dans la mesure où il a rendu visible par ses
vertus ce Dieu qui, par nature, est invi­sible ». Enfin, Dom Gozier explique
comment l a Mys­ta­gogie met en oeuvre ce double acquis de l’anthropologie et
de la chris­to­logie pour faire res­sortir comment il s’actualise dans la
liturgie. Ces trois approches de l’œuvre de Maxime sont, en fait, trois
manières d’aborder la divi­ni­sation : à partir de la chris­to­logie, de
l’anthropologie et de la liturgie, les trois étant liées et même
indis­so­ciables. Ainsi, comme le sou­ligne Dom Gozier : « Noël ne sera pas
seulement la fête de la nais­sance du Christ, ce sera aussi celle de la
divi­ni­sation de l’humanité » (p. 38).
Nous com­prenons donc que l’influence de Maxime le Confesseur ait été des plus
impor­tantes, par exemple, chez Eckhart et les mys­tiques rhénans quant à la
nais­sance de Dieu dans l’âme. Cette influence a été rendue pos­sible grâce à
la tra­duction latine des œuvres de Maxime le Confesseur par Jean Scot Erigène
au IXe siècle.
Marie-​​Anne VANNIE
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