- EAN13
- 9782853139892
- Éditeur
- Nouvelle Cité
- Date de publication
- 11/03/2022
- Collection
- Connaissances des Pères de l'Église
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782853139892
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
6.49
EditorialEncore peu connu, mais redécouvert depuis un demi siècle et
partiellement traduit dans le monde francophone, Maxime le Confesseur est,
parmi les Pères, l’un des derniers (579÷580−662) mais des plus importants,
qui a témoigné par sa vie et son martyre de l’authenticité de sa pensée. Même
s’il n’a pas vécu dans les tout premiers siècles, il a été un confesseur de
la foi, de la réalité des deux volontés, humaine et divine, dans l’unique
personne du Christ, d’où son nom : Maxime le Confesseur. II a su réaliser la
synthèse de la patristique antérieure, préparer la transition entre
l’époque patristique et le Moyen Age en articulant philosophie et
théologie et il a été la référence du Concile de Constantinople III de
680-681 quant à l’affirmation des deux volontés dans le Christ.
II serait difficile de reprendre, en l’espace d’un seul numéro de
Connaissance d es Pères l’ensemble de son oeuvre. C’est pourquoi, nous avons
retenu trois axes : son apport à la christologie, à l’anthropologie et à la
liturgie. C’est, tout d’abord, Marie-Lucie Charpin-Ploix, auteur d’une
thèse intitulée : Union et différence. Une lecture de la Mystagogie de
Maxime le Confesseur, qui, non seulement présente la vie et l’oeuvre de
Maxime, mais qui précise aussi l’originalité de sa christologie. Puis,
Philippe Gabriel Renczes, spécialiste également de la pensée de Maxime et
auteur de l’ouvrage : Agir de Dieu et liberté de l’homme , envisage son
anthropologie à partir de cette question centrale qu’est la divinisation
de l’être humain. Il montre, alors, comment Maxime reprend et développe cette
affirmation bien connue de S. Irénée : « Dieu s’est fait homme pour que
l’homme devienne Dieu », en ces termes dans les Ambigua ad Johannem 10 : «
Dieu et l ’homme sont des exemples l’un pour l’autre : Dieu s’humanise à cause
de son amour pour l’homme autant que l’homme […] accède, grâce à Dieu, à
l’intelligence de l’inconnu dans la mesure où il a rendu visible par ses
vertus ce Dieu qui, par nature, est invisible ». Enfin, Dom Gozier explique
comment l a Mystagogie met en oeuvre ce double acquis de l’anthropologie et
de la christologie pour faire ressortir comment il s’actualise dans la
liturgie. Ces trois approches de l’œuvre de Maxime sont, en fait, trois
manières d’aborder la divinisation : à partir de la christologie, de
l’anthropologie et de la liturgie, les trois étant liées et même
indissociables. Ainsi, comme le souligne Dom Gozier : « Noël ne sera pas
seulement la fête de la naissance du Christ, ce sera aussi celle de la
divinisation de l’humanité » (p. 38).
Nous comprenons donc que l’influence de Maxime le Confesseur ait été des plus
importantes, par exemple, chez Eckhart et les mystiques rhénans quant à la
naissance de Dieu dans l’âme. Cette influence a été rendue possible grâce à
la traduction latine des œuvres de Maxime le Confesseur par Jean Scot Erigène
au IXe siècle.
Marie-Anne VANNIE
partiellement traduit dans le monde francophone, Maxime le Confesseur est,
parmi les Pères, l’un des derniers (579÷580−662) mais des plus importants,
qui a témoigné par sa vie et son martyre de l’authenticité de sa pensée. Même
s’il n’a pas vécu dans les tout premiers siècles, il a été un confesseur de
la foi, de la réalité des deux volontés, humaine et divine, dans l’unique
personne du Christ, d’où son nom : Maxime le Confesseur. II a su réaliser la
synthèse de la patristique antérieure, préparer la transition entre
l’époque patristique et le Moyen Age en articulant philosophie et
théologie et il a été la référence du Concile de Constantinople III de
680-681 quant à l’affirmation des deux volontés dans le Christ.
II serait difficile de reprendre, en l’espace d’un seul numéro de
Connaissance d es Pères l’ensemble de son oeuvre. C’est pourquoi, nous avons
retenu trois axes : son apport à la christologie, à l’anthropologie et à la
liturgie. C’est, tout d’abord, Marie-Lucie Charpin-Ploix, auteur d’une
thèse intitulée : Union et différence. Une lecture de la Mystagogie de
Maxime le Confesseur, qui, non seulement présente la vie et l’oeuvre de
Maxime, mais qui précise aussi l’originalité de sa christologie. Puis,
Philippe Gabriel Renczes, spécialiste également de la pensée de Maxime et
auteur de l’ouvrage : Agir de Dieu et liberté de l’homme , envisage son
anthropologie à partir de cette question centrale qu’est la divinisation
de l’être humain. Il montre, alors, comment Maxime reprend et développe cette
affirmation bien connue de S. Irénée : « Dieu s’est fait homme pour que
l’homme devienne Dieu », en ces termes dans les Ambigua ad Johannem 10 : «
Dieu et l ’homme sont des exemples l’un pour l’autre : Dieu s’humanise à cause
de son amour pour l’homme autant que l’homme […] accède, grâce à Dieu, à
l’intelligence de l’inconnu dans la mesure où il a rendu visible par ses
vertus ce Dieu qui, par nature, est invisible ». Enfin, Dom Gozier explique
comment l a Mystagogie met en oeuvre ce double acquis de l’anthropologie et
de la christologie pour faire ressortir comment il s’actualise dans la
liturgie. Ces trois approches de l’œuvre de Maxime sont, en fait, trois
manières d’aborder la divinisation : à partir de la christologie, de
l’anthropologie et de la liturgie, les trois étant liées et même
indissociables. Ainsi, comme le souligne Dom Gozier : « Noël ne sera pas
seulement la fête de la naissance du Christ, ce sera aussi celle de la
divinisation de l’humanité » (p. 38).
Nous comprenons donc que l’influence de Maxime le Confesseur ait été des plus
importantes, par exemple, chez Eckhart et les mystiques rhénans quant à la
naissance de Dieu dans l’âme. Cette influence a été rendue possible grâce à
la traduction latine des œuvres de Maxime le Confesseur par Jean Scot Erigène
au IXe siècle.
Marie-Anne VANNIE
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