- EAN13
- 9782072124518
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Gallimard)
- Date de publication
- 1968
- Collection
- Bibliothèque des idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le jargon de Villon
Ou Le gai savoir de la Coquille
Pierre Guiraud
FeniXX réédition numérique (Gallimard)
Bibliothèque des idées
Livre numérique
L’œuvre de Villon comprend six ballades qui ont constamment mystifié la
critique et, malgré la découverte des archives du célèbre procès des
Coquillards, tenu à Dijon en 1455, défié un siècle d’exégèse. C’est à ce
problème que s’attaque Pierre Guiraud, professeur à la Faculté de Nice, à la
lumière d’une documentation lexicographique nouvelle et surtout en partant des
postulats et des méthodes de la linguistique structurale. La patiente
reconstruction du savoureux jargon de la Coquille permet de déchiffrer les
ballades et il apparaît bien qu’elles sont consacrées à l’activité des
différentes catégories de malfaiteurs en butte à la police et à la justice,
faux-monnayeurs, entauleurs et autres casseurs de coffres. Mais sous ce texte
en surgit un deuxième, puis un troisième. Chaque mot, chaque phrase, chaque
poème se lit trois fois et les trois leçons forment un tout : les dangers du
métier, du jeu, de l’amour ; métier de voleur comme on l’a dit, jeux de cartes
où tout le monde triche, amour en l’occurrence pédérastique. Cette structure,
si insolite à nos yeux, est conforme à la rhétorique médiévale et il faut y
voir une forme de la poésie hermétique des troubadours. Le code ainsi
décrypté, le problème rebondit : s’appliquant à coup sûr aux Lais et au
Testament, c’est l’interprétation de l’œuvre entière de Villon qui doit être
reprise. Et en même temps qu’une introduction aux coulisses de la lexicologie
moderne, cette savante étude est la plus vivante évocation de la vie de la
pègre au XVe siècle.
critique et, malgré la découverte des archives du célèbre procès des
Coquillards, tenu à Dijon en 1455, défié un siècle d’exégèse. C’est à ce
problème que s’attaque Pierre Guiraud, professeur à la Faculté de Nice, à la
lumière d’une documentation lexicographique nouvelle et surtout en partant des
postulats et des méthodes de la linguistique structurale. La patiente
reconstruction du savoureux jargon de la Coquille permet de déchiffrer les
ballades et il apparaît bien qu’elles sont consacrées à l’activité des
différentes catégories de malfaiteurs en butte à la police et à la justice,
faux-monnayeurs, entauleurs et autres casseurs de coffres. Mais sous ce texte
en surgit un deuxième, puis un troisième. Chaque mot, chaque phrase, chaque
poème se lit trois fois et les trois leçons forment un tout : les dangers du
métier, du jeu, de l’amour ; métier de voleur comme on l’a dit, jeux de cartes
où tout le monde triche, amour en l’occurrence pédérastique. Cette structure,
si insolite à nos yeux, est conforme à la rhétorique médiévale et il faut y
voir une forme de la poésie hermétique des troubadours. Le code ainsi
décrypté, le problème rebondit : s’appliquant à coup sûr aux Lais et au
Testament, c’est l’interprétation de l’œuvre entière de Villon qui doit être
reprise. Et en même temps qu’une introduction aux coulisses de la lexicologie
moderne, cette savante étude est la plus vivante évocation de la vie de la
pègre au XVe siècle.
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