Moi, Néron
EAN13
9782081300385
Éditeur
Flammarion
Date de publication
Collection
Romans historiques
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Moi, Néron

Flammarion

Romans historiques

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782081300385
    • Fichier EPUB, avec DRM Adobe
      Impression

      Impossible

      Copier/Coller

      Impossible

      Partage

      6 appareils

      Lecture audio

      Impossible

    4.49

  • Aide EAN13 : 9782081300392
    • Fichier PDF, avec DRM Adobe
      Impression

      Impossible

      Copier/Coller

      Impossible

      Partage

      6 appareils

      Lecture audio

      Impossible

    4.49
Si les cendres de l'incendie de Rome ont noirci ma toge, si mes orgies ont
marqué les foules, personne ne me connait réellement. Personne ne sait
vraiment ce que moi, Néron, empereur de Rome, j'ai pensé, fait et dit.
Personne n'a compris que je ne suis pas et que je n'ai jamais été le fanfaron
fantoche que l'on présente, l'histrion fou que les délateurs et comploteurs
ont poussé aux pires extrémités. Fasciné par les arts, obsédé par les femmes,
moi, le petit-fils de Marc-Antoine, j'ai osé les actes les plus excessifs par
goût de la provocation. Car surprendre, choquer, brusquer, étonner relève de
l'art. Celui des souverains qui impriment leur marque à leur époque. Qui a
révolutionné les mœurs de l'austère Rome, émancipé les matrones soumises,
vanté les vertus des délices cachés, sinon moi ? Qui a subi la tyrannie de sa
mère, Agrippine, celle qui empoisonna ses maris et ennemis à l'aide de potions
concoctées par la terrible Locuste pour lui offrir le trône, sinon moi ? Qui
est parvenu à s'émanciper de cette reine incestueuse lors d'un ultime crime
libérateur, sinon moi, empereur matricide torturé par la peur ? Qui, jouisseur
invétéré, osant braver les dieux, a préféré les charmes d'une ancienne esclave
chrétienne, prénommée Actée, à la fadeur au teint de complot de son épouse
Octavie, sinon moi ? Qui aurait voulu être acteur ou cocher et joua jusqu'à la
démesure son rôle de souverain voué à Apollon, Dionysos et Mithra, sinon moi,
Néron ? Poussé jusqu'aux portes de la mort - à trente ans - par des traîtres
que j'avais aidé tout au long de mon règne d'or et de sang, de luxe et de
plaisir, par des nobles qui ne supportaient pas que je préfère la plèbe, je
n'ai eu qu'un mot pour saluer mon dernier voyage : "Quel artiste le monde va
perdre ! ". Un artiste dont ce roman-mémoire passionné livre un visage
nouveau. Au-delà des larmes et du temps, un visage qui mérite d'être regardé
autrement. Illustration Axel Buret, studio de création Flammarion.
S'identifier pour envoyer des commentaires.