- EAN13
- 9782251920115
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 14/06/2024
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Le Gorgias est probablement le plus violent des dialogues de Platon : on se
coupe la parole, on refuse de répondre, on se met en colère, on se moque, on
s’insulte et pour finir on se menace de mort et de châtiments éternels. C’est
que l’enjeu est de taille : qui doit décider de l’usage légitime du logos ? Le
philosophe ou l’orateur ? Dans le Gorgias, Platon développe un plaidoyer
puissant pour faire de la philosophie la seule instance apte à décider du vrai
et du juste. Ce faisant, il impose une conception de la vérité qui exclut une
autre forme de discours qui rivalisait avec elle ; les sophistes et autres
orateurs qui avaient été dotés par Gorgias de tous les pouvoirs sont rejetés
du côté d’une rhétorique réduite à une simple pratique routinière au service
de la volonté de domination. Donner à lire ensemble le Gorgias de Platon et
l’Éloge d’Hélène de Gorgias, c’est se replonger dans le débat toujours actuel
entre la philosophie et la rhétorique : faut-il accepter, avec Platon,
d’opposer volonté de savoir et volonté de pouvoir ?
coupe la parole, on refuse de répondre, on se met en colère, on se moque, on
s’insulte et pour finir on se menace de mort et de châtiments éternels. C’est
que l’enjeu est de taille : qui doit décider de l’usage légitime du logos ? Le
philosophe ou l’orateur ? Dans le Gorgias, Platon développe un plaidoyer
puissant pour faire de la philosophie la seule instance apte à décider du vrai
et du juste. Ce faisant, il impose une conception de la vérité qui exclut une
autre forme de discours qui rivalisait avec elle ; les sophistes et autres
orateurs qui avaient été dotés par Gorgias de tous les pouvoirs sont rejetés
du côté d’une rhétorique réduite à une simple pratique routinière au service
de la volonté de domination. Donner à lire ensemble le Gorgias de Platon et
l’Éloge d’Hélène de Gorgias, c’est se replonger dans le débat toujours actuel
entre la philosophie et la rhétorique : faut-il accepter, avec Platon,
d’opposer volonté de savoir et volonté de pouvoir ?
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