Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans, Début du XIVe siècle-milieu du XVe siècle
EAN13
9782262057107
Éditeur
Perrin (réédition numérique FeniXX)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans

Début du XIVe siècle-milieu du XVe siècle

Perrin (réédition numérique FeniXX)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782262057107
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    9.49

  • Aide EAN13 : 9782262057114
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    9.49
Au travers de la vie des Françaises, de toutes conditions, pendant la guerre
de Cent Ans, c'est un tableau des mœurs de la société française, au cours de
plus d'un siècle de notre histoire, que dresse Jean Verdon, historien reconnu
du Moyen Âge. Servantes ou maîtresses ? Apparemment, les contemporains de la
guerre de Cent Ans regardent les femmes avec les yeux de leurs ancêtres... et
de nombre de leurs descendants. Bien fragiles paraissent les voix des
paysannes de Montaillou, ou celle de Christine de Pisan. Tenir la maison,
faire des enfants, telle doit être la tâche des femmes. D'ailleurs, ne sont-
elles pas des êtres inférieurs ? Ni l'amour courtois, jeu aristocratique, ni
le culte de Marie, vierge mère, qui risque de déprécier la sexualité
conjugale, ne peuvent enrayer ce courant. De la naissance à la mort, les
femmes se trouvent placées sous l'autorité masculine. Jeunes, elles dépendent
de leur père. Épouses, elles doivent obéissance à leur mari. […] Guerre
étrangère et civile, peste, dépression économique jalonnent le XIV siècle et
une partie du XV. La violence soldatesque et, plus encore, villageoise
familiale, s'exerce aux dépens des femmes. Bien des veuves sans ressources
mènent une triste existence. Voilà pourquoi, entre autres raisons, on
rencontre tant de marginales, particulièrement des prostituées, encore qu'on
assigne alors à celles-ci un rôle social : détourner des épouses le désir des
mâles célibataires, lutter contre l'homosexualité. Sombre tableau, bien
éloigné de certaines visions édéniques, mais que Jean Verdon tempère. Ne peut-
on se demander, en effet, si la misogynie n'était pas, en partie, le reflet de
la crainte d'une domination féminine au sein du foyer ? Si on la craignait, n
'était-ce pas parce qu'elle était assez répandue ? Et, n'oublions pas, que
cette époque voit coexister Jeanne d'Arc et Colette de Corbie, réformatrice
des clarisses, sans parler d'Agnès Sorel, la belle maîtresse de Charles VII.
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