Douglas Sirk
EAN13
9782307129110
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Edilig)
Date de publication
Collection
Cinégraphiques
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782307129110
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    6.99

  • Aide EAN13 : 9782307462446
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    6.99
Douglas Sirk a été sacré « prince du mélodrame ». Chacun connaît la série
flamboyante et baroque qu’il a signée chez Universal international : Le secret
magnifique, Écrit sur du vent, La ronde de l’aube, Mirage de la vie,
constituent autant de tableaux, peints de couleurs stridentes, de la décadence
d’une société. Intoxiqués par l’alcool et le pouvoir, hantés par l’obsession
de la stérilité, fascinés par les engins de vitesse et de mort, les
personnages de Sirk se cloîtrent dans des palaces de marbre, qui deviendront
leurs mausolées. Ce n’est là, pourtant, que la partie la plus spectaculaire
d’une œuvre singulièrement riche, tout à la fois diverse et cohérente. Dès les
années trente, celui qui s’appelle encore Detlef Sierck réalise, en Allemagne
nazie, d’admirables mélodrames. Curieux, depuis l’enfance, de l’Amérique, il
entreprend à Hollywood une seconde carrière, signe des productions
indépendantes, dirige George Sanders dans des œuvres raffinées et ironiques,
comme Scandale à Paris, étonnante biographie romancée de Vidocq. Avant de
donner, avec La ronde de l’aube, la plus belle adaptation cinématographique de
Faulkner, il porte à l’écran Tchekhov, réalise un film sur les Jésuites, des
comédies acides, de toniques films d’action et d’aventures (Le signe du païen,
Capitaine Mystère). Après avoir passé vingt ans à Hollywood, Sirk revient en
Allemagne, retourne au théâtre, à l’enseignement, à la lecture des classiques
: il redevient un intellectuel européen. Une analyse attentive de l’ensemble
de l’œuvre, la situe dans son contexte historique, celui de l’émigration
allemande à Hollywood, et en éclaire la double et contradictoire fidélité : au
Vieux continent et à la jeune Amérique, au sentiment de l’inéluctable
décadence, et à la nostalgie d’une innocence pastorale.
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