Fractures au P.C.F., Des Communistes parlent
EAN13
9782307191056
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Édisud - Karthala)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Fractures au P.C.F.

Des Communistes parlent

FeniXX réédition numérique (Édisud - Karthala)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782307191056
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    8.99

  • Aide EAN13 : 9782307524380
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    8.99
Mars 1978 : échec de la Gauche unie. Un espoir — longuement mûri — s’effondre.
C’est la stupeur, et une amère déception pour des millions de Français. Des
rangs du PCF, s’expriment des interrogations puis, après le rapport
autosatisfait de Georges Marchais au Comité central, en avril, une cellule de
province, unanime, lance un texte intitulé « Une régression », que l’Humanité
refuse de publier. Ce texte contestant l’analyse officielle de l’échec de la
Gauche, rencontre un grand écho dans le Parti, et devient une pétition
nationale. Après la publication — dans le Monde — des 300 premières
signatures, elle en rassemble rapidement plus de 1500, souvent accompagnées de
lettres révoltées ou désabusées, toujours infiniment tristes, où se lisent le
désarroi, la stupeur, ou le doute de centaines de Communistes de tous âges, et
de toutes professions : le malaise est loin d’être restreint à « une poignée
d’intellectuels assis derrière leurs bureaux »... Contre les signataires, se
déchaîne une campagne parfaitement stalinienne, qui s’attaque plus précisément
— et nominalement — au secrétaire de la cellule Jacques-Duclos, Michel Barak,
membre du PCF depuis 1946. Pour comprendre comment les Communistes ont pu en
arriver là, il faut connaître les rouages et le fonctionnement du Parti à la
base. Michel Barak en dévoile quelques aspects, pour la plus grande
édification du lecteur non initié. Rappelant les principaux épisodes d’une
période qui a marqué les Communistes et l’ensemble du « peuple de Gauche », et
à travers l’analyse de cette initiative de base que fut la « pétition des 300
», Michel Barak met en évidence les ressorts institutionnels et humains qui
assurent au Parti sa cohésion et sa force, en même temps que sa stérilité : un
groupe dirigeant tout-puissant dévoie, à son profit, le centralisme
démocratique, pendant que l’attachement profond des militants à la « famille »
communiste, fonde le consensus indispensable au libre jeu de cette direction.
Dans un parti où l’amnésie renouvelée est une condition de la poursuite d’un
fonctionnement stalinien, cette chronique ordinaire d’une organisation de
base, est aussi la parole retrouvée de l’auteur, et des centaines de
Communistes qui osent enfin, au sein de la crise profonde qui se prolonge dans
le PCF, se poser des questions — et les posent publiquement. Mais sans doute y
va-t-il de l’avenir du Parti tout entier : si la régression sectaire du Parti
se maintient, en même temps que les actuels mécanismes bureaucratiques et
l’alignement sur Moscou, le PCF ne risque-t-il pas d’engager de lui-même, au
détriment de toute la Gauche française, un irrémédiable processus de déclin ?
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