Clélie, histoire romaine - Tarquin - Tome 2
EAN13
9782355833380
Éditeur
L'Escalier
Date de publication
Langue
français
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Clélie, histoire romaine - Tarquin - Tome 2

L'Escalier

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782355833380
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Tome 2 sur 10

L'ensemble des 10 tomes de Clélie, histoire romaine, a été publié entre 1654
et 1660, signé par le frère de Madeleine de Scudéry.

Cette présente édition de 2022 rassemble le texte intégral de ce roman
précieux publié en plein âge baroque. Seuls certains termes ont été actualisés
et certains aspects de la structure du texte modernisés, restant au plus près
du texte original tout en favorisant sa lecture.

Comme l’amour était la plus forte dans le cœur d’Aronce, il en revenait
toujours à Clélie et trouvant son intérêt à tout ce qu’il avait à faire, on
peut dire qu’il pensait toujours à elle, sans pouvoir presque penser à autre
chose. Le Prince de Numidie de son côté, ne songeait non plus que lui, qu’à
l’admirable Clélie, et il souhaitait avec passion de pouvoir revoir Aronce,
pour tâcher de se consoler en l’entretenant de son amour. Pour la Princesse
des Léontins, elle avait tant de divers sujets de s’entretenir elle-même, que
si elle n’eût pas été infiniment généreuse, elle n’eût "pu trouver le temps de
penser aux malheurs d’Aronce comme elle faisait. Célère, en son particulier,
n’ayant alors nulle passion violente dans le cœur et étant plus capable
d’amitié que d’amour, ne songeait qu’à soulager le malheureux Aronce, de sorte
que se joignant à Sicanus, à Aurélie, à Nicius et à Marcia, qui n’avaient
autre pensée, ils ne faisaient tous ensemble que raisonner sur l’état présent
des choses. Mais à la fin, les amis de Porsenna qu’on attendait étant arrivés,
Sicanus les présenta à Aronce, après que Nicius et Marcia leur eurent appris
toutes les choses qui leur pouvaient faire voir avec certitude qu’il était
effectivement fils de Porsenna. Si bien que, regardant alors l’état des
affaires, il y eut une assez grande contestation entre eux. Il y en avait qui
disaient qu’on ne pouvait trop tôt faire connaître Aronce à Mézence après le
service qu’il lui avait rendu, mais, pour Sicanus, il disait au contraire
qu’on ne le pouvait faire sans exposer Aronce, et que pour agir prudemment, il
fallait attendre que le Prince de Pérouse l’aimât pour son propre mérite, et
qu’il était même à propos de ne le faire pas connaître qu’ils ne fussent en
état de se pouvoir opposer à Mézence, s’il voulait être injuste. Un autre de
la compagnie qui raisonnait d’une autre sorte, voulait qu’Aronce s’allât jeter
dans Clusium, qu’il s’y fît reconnaître et qu’après s’en être emparé, il
envoyât dire à Mézence qui il était, et qu’il envoyât lui demander la vie et
la liberté du Roi son père."
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