La grande illusion de Teilhard de Chardin
EAN13
9782402220385
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Gedalge)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La grande illusion de Teilhard de Chardin

FeniXX réédition numérique (Gedalge)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402220385
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    7.99

  • Aide EAN13 : 9782402553711
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    7.99
Tout homme qui pense reste confondu et inquiet devant le bouleversement
profond qui s’opère dans le monde. Il s’interroge sur ce qui reste des valeurs
anciennes, des raisons de vivre et sur ce qu’il peut espérer. De là, sa soif
de boire à une source inépuisable capable de le désaltérer. De là, le besoin
qu’il éprouve de remettre de l’ordre dans sa vision du monde et de la vie. Nul
n’y a contribué avec plus de générosité, mais hélas ! il faut le reconnaître,
avec bien des idées fausses, que P. Teilhard de Chardin. L’édifice qu’il a
érigé, en effet, paré parfois d’une certaine poésie, repose sur des bases qui
s’avèrent inconsistantes et d’une fragilité fondamentale, malgré une apparente
solidité. Si Teilhard de Chardin a voulu faire de l’homme le centre de sa
recherche, il a tout considéré en vérité, sauf l’homme en lui-même ; la
paléontologie, la géologie, la morphologie, l’anatomie comparée ne lui ont
fait connaître que des formes et non la vie elle-même ; ne voyant que
l’écorce, il a ignoré la sève. Au-delà de la matière, il n’a pas vu la vie,
dans son énergie propre, « cet élan vital », comme disait Bergson. Or, c’est
par la physiologie générale seule qu’il eût pu remonter à sa source même, dans
l’énergie qui la forme — avec des pouvoirs propres et des lois particulières
(voir note annexe) — une énergie qui comporte en elle, à l’état latent, tout
ce qui s’ensuivra dans le déroulement de la vie. Illusionné par la diversité
des formes vivantes et leurs variations superficielles mais essentiellement
temporaires, il a cru à des liens génétiques entre espèces cependant
distinctes, il a imaginé, au départ de la matière, des transformations
progressives de tout le monde vivant dans un déterminisme physico-chimique
rigoureux qu’une étude mieux centrée ne saurait plus admettre. Devant cette
singularité de la vie que Teilhard de Chardin a méconnue, l’homme n’est-il pas
oublié et comme il le dit lui-même « roulé comme un galet » dans le torrent
universel ?
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