Le despotisme éclairé
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EAN13
9782706216879
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Fayard)
Date de publication
Collection
Les Grandes études historiques
Langue
français
Langue d'origine
français
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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782706216879
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    9.99

  • Aide EAN13 : 9782706250200
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La thèse de François Bluche consacrée aux Magistrats du Parlement de Paris au
XVIIIe siècle est l’étude la plus neuve et la plus complète qui ait été
consacrée à la société judiciaire à cette époque. L’Académie française, pour
récompenser les livres d’histoire de France dispose d’un grand prix fondé par
le baron Gobert. Mais l’acte de fondation porte que l’ouvrage honoré devra
être non seulement le fruit de recherches approfondies dans un domaine non
encore exploré, mais un ouvrage « écrit ». C’est donc avec justice que
l’Académie décerna son prix le plus important aux Magistrats du Parlement de
Paris car François Bluche, travailleur infatigable, heureux chercheur, érudit
scrupuleux est aussi un écrivain à la langue colorée, précise, rapide. Il
s’est spécialisé dans l’étude de la noblesse, prouvant qu’au XVIIIe siècle, il
n’existe plus qu’une noblesse, robe et épée étant désormais unies par mille
liens familiaux. C’est ainsi qu’il étudie les Magistrats du Grand Conseil, de
La Cour des. Monnaies, Les Honneurs de la Cour, L’anoblissement par les
charges (en collaboration avec Pierre Darye), Les Pages de la grande écurie...
portant la lumière dans des questions jusqu’alors très obscures et pleines de
fausses notions. Cette fois, François Bluche, pour la collection des Grandes
Études Historiques abandonne les institutions et la société monarchique, le
droit nobiliaire, les services de l’État et de la Cour de France pour un
grand, un très grand sujet européen. L’expression « despotisme éclairé » est
entière dans les manuels à peu près en même temps que le baroque. Mais c’est
une expression assez obscure, en ce sens qu’elle recouvre des philosophies
politiques et des systèmes de gouvernement qui du Danemark au Portugal, de la
Prusse à Naples, de la Russie à l’Espagne, diffèrent l’un de l’autre. Ce sujet
riche, passionnant n’a fait l’objet d’aucune synthèse. Aussi le livre de
François Bluche, complet, nuancé, appuyé sur les textes du XVIIIe siècle,
riche en formules frappantes, a-t-il un immense intérêt de mise au point et de
nouveauté. Le despotisme éclairé véhicule de dures réalités, comme la
monarchie prussienne de Frédéric II, des essais de réforme, des mythes,
certaines façons d’administrer, une philosophie des sociétés, une puissance
certaine de propagande, tout ce qui fait le prodigieux intérêt de « l’âge des
lumières » à la veille de notre Révolution. Cet âge a eu son idéal d’État, son
« modèle » politique, plus dur, plus absolu que la vieille monarchie semi-
religieuse de Louis XIV. Mais de même que la France a presque refusé le
baroque et le rococo, elle n’a pas admis cette forme de despotisme où l’État
s’est fait Dieu, où il est lui-même sa fin et sa justification. Notre seul «
despote éclairé » est sans doute Napoléon Ier, mais il régnait sur une nation
révolutionnée.
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