Le frisson et le baume, Expériences féminines du corps au Siècle des Lumières
EAN13
9782753585454
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le frisson et le baume

Expériences féminines du corps au Siècle des Lumières

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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À partir d’écrits personnels et de consultations épistolaires féminines, cet
ouvrage revisite l’histoire du corps et de la médecine au Siècle des Lumières
en s’intéressant aux représentations et pratiques des femmes de la haute
bourgeoisie et de la noblesse française et helvétique. En tant que lectrices
des ouvrages de vulgarisation scientifique et patientes des médecins et
chirurgiens-accoucheurs, elles jouent un rôle mésestimé dans la construction
et la promotion de leurs pratiques professionnelles dans le contexte d’une
médicalisation croissante de l’accouchement, des soins infantiles et de la
sexualité. Elles n’en développent pas moins des visions singulières du corps,
oscillant entre l’expression d’une corporéité mondaine – partagée avec les
hommes de leur milieu – et d’une corporéité féminine – elle-même traversée par
des rapports sociaux de classe et de « race » – qui mènent à repenser la
réception des discours scientifiques sur la différenciation sexuelle et les
corporéités sociales, comme celle des « gens du monde » caractérisée dans les
discours médicaux par un « efféminement ». Si la corporéité mondaine constitue
pour ces femmes un instrument viril de distinction et de domination sociale,
la corporéité féminine les assujettit à une condition infériorisée, quoique
difficilement assimilable à celle des femmes populaires ou non blanches qui
renvoient à des féminités spécifiques. La physiologie sanguine qu’elles
décrivent, liée aux menstrues et aux capacités génésiques, dessine les
contours d’expériences plurielles de la maternité, entre intériorisation des
rôles sociaux d’épouse et de mère et rejet des injonctions reproductives.
Confrontées aux logiques patriarcales et populationnistes, leurs expériences
liées à la santé et à la maladie, comme à la sexualité et à la reproduction,
invitent donc à reconsidérer, du frisson au baume, ces corps féminins des
Lumières.
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