Julos Beaucarne, La poésie comme royaume
EAN13
9782875955173
Éditeur
Editions Lamiroy
Date de publication
Collection
L'article
Langue
français
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Julos Beaucarne

La poésie comme royaume

Editions Lamiroy

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Ici, je relève à nouveau ce lien intime entre deux mots, « poésie » et «
royaume ». Camus intitula son recueil de nouvelles « L’exil et le royaume »,
il avait auparavant préfacé la longue lettre De Profundis où Oscar Wilde
faisait mention de ces deux vocables « exil » et « royaume ». L’une des
nouvelles du recueil s’intitule « le renégat ». Ce sont des indices pour
comprendre pourquoi la poésie qui n’a de source que la langue vivante, la
langue populaire, tient tant à parler « du royaume » – encore une occurrence
récente, le poète François Cheng avec son livre Enfin, le royaume. Pour un
esprit d’aujourd’hui, le royaume est un espace politique délimité dont le
souverain est un roi. Mais si nous abandonnons cet esprit, si nous laissons
exprimer ce qui nous tient vraiment à cœur, au plus profond de notre être,
alors le royaume se métamorphose en une contrée accueillante où nous avons
tous notre place, où nous sommes tous souverains. Et le malheur est l’exil, et
la tragédie se présente sous le statut du renégat, celui qui a dû refuser le
royaume. Aujourd’hui, nous sommes la plupart du temps des exilés mais nous
disposons de voies de retour qui se construisent par des rencontres
successives, celles qui créent les ponts les plus solides pour résister aux
temps et tempêtes. Ainsi, notre conteur, natif lui aussi d’Écaussinnes, passé
maître dans la rencontre avec les auteurs – à la fois nouvelliste, chroniqueur
littéraire, rédacteur en chef de la revue MARGINALES (2009-2020), et président
de Pen Belgique – a dessiné une fresque épique avec les couleurs de l’arc-en-
ciel qu’il avait récoltées au fil des années auprès du poète et chanteur,
Julos Beaucarne. Ces couleurs elles-mêmes avaient vu le jour grâce à d’autres
rencontres en amont, dont la plus magique eut lieu lorsqu’un peintre relia un
poète à un chanteur. À la lecture de cet article, j’ai traversé un pont
magnifique aux lueurs chatoyantes qui me ramenait vers le royaume. Et si « les
temps ne sont plus à la fantaisie », je sais que « la fantaisie plane loin,
loin au-dessus des temps ».

Le dernier livre de Jean Jauniaux porte le titre qu’il a donné à son site
littéraire : « L’ivresse des livres » (www.edmondmorrel.be ). Ses livres sont
traduits en roumain, ukrainien, espagnol, italien. Une de ses nouvelles est en
voie d’adaptation au cinéma.
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