Jim Morrison, Un poète américain
EAN13
9782875955739
Éditeur
Editions Lamiroy
Date de publication
Collection
L'article
Langue
français
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Jim Morrison

Un poète américain

Editions Lamiroy

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Cinquante ans après sa mort, Gorian Delpâture nous emmène dans le lieu le plus
intime, le plus inaccessible de l’artiste Jim Morrison : la psyché du poète.
On y découvre – à travers un texte qui est aussi un jeu littéraire parsemé de
citations des paroles de Morrison et d’extraits d’interviews authentique – le
lecteur invétéré de romans et de poésies, le disciple de William Blake, le
loup solitaire. Bien loin du cliché de chanteur rock, Jim Morrison se révèle
être un candidat honorable pour le Nobel. Gorian Delpâture nous offre un
moment de recueillement, de méditation intérieure au sein de cette fantastique
boule d’énergie. Il nous fait vivre dans le cœur du « simple poète américain
».

C’est avec beaucoup de plaisir et d’intérêt que j’ai donc lu ce récit qui
prend le contre-pied de l’impression que m’avait faite le chanteur lors de
notre récente rencontre. C’était il y a deux ans, une histoire démoniaque qui
se déroule, comme il se doit depuis les Rolling Stones, à Saint-Pétersbourg et
non dans le Moscou boulgakovien. J’avais acheté des places au théâtre
Lensovet, un lieu réputé pour ses mises en scènes très contemporaines et peu
appréciées d’une certaine tranche de la population russe, comme cette vendeuse
de places pour le Mariinsky qui manifesta tout son mépris – « Lensovet, ce
n’est pas du théâtre ! » – à l’égard de deux touristes qui juraient ne plus
vouloir mettre les pieds dans un théâtre à la suite d’une soirée passée au
Lensovet. J’avais été attiré par le titre de la pièce jouée, « Les Démons »,
une des nombreuses adaptations théâtrales de l’immense patrimoine littéraire
russe. Or il se trouva qu’il ne fut nullement question de Verkhovensky, de
Stavroguine et de son abominable crime, il n’y avait aucune référence à
l’intrigue dostoïevskienne ! Au lieu de cela, deux couples jouaient en
alternance des scènes de ménage. Une femme avait pour lubie d’allumer des
cigarettes sans les fumer, ce qui avait le don d’exaspérer son compagnon qui
lui demandait sans cesse la raison de cette manie. Elle refusait de lui en
donner une. Les couples se déplaçaient entre des instruments et des micros. La
scène était en fait aménagée pour un concert rock. Et entre chaque scène de
ménage, un groupe rock jouait et Jim Morrison prenait place dans le corps-hôte
d’un acteur au talent prodigieux, prédisposé aux séances de spiritisme rock.
Et dès la première apparition, tous les spectateurs et moi-même, assis sur des
rangées serrées de sièges de conférence, « nous eûmes une grande visitation
d’énergie ». Dans ce théâtre, le chanteur fasciné de cinéma et de littérature
avait repris vie, je voyais « un shaman électrique sur scène ». Et nous
devenions avides de voir l’acteur-chanteur reprendre vie, nous étions en
manque. Peu nous importaient les problèmes conjugaux d’acteurs pourtant fort
sympathiques. Nous étions en somme à deux doigts de la transe, et à la sortie
de la pièce, ce fut une ruée vers les portes, pour acheter les disques des The
Doors. Cela m’a beaucoup touché de savoir que même là-bas, là où l’Occident se
perd et se dissipe dans les brumes de la Néva, Jim Morrison avait pu
subitement faire une apparition tout à fait inattendue, vivante et jouissive
afin de sceller notre première rencontre.
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