- EAN13
- 9791041017348
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La rue)
- Date de publication
- 1971
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Cet homme est dangereux. Un de ces forcenés avec qui nous devons compter. Nous
avons eu tort de ne pas l’achever quand nous l’avons tenu dans nos griffes.
Car ce Joyeux, vingt ans de réclusion, cet utopiste, la rigueur ! un
Robespierre ! ne se contente pas de prêcher la mauvaise parole. Il paye
d’exemple, et cash ! Dans les bistrots, Maurice Joyeux l’a guère faite la
Révolution. Les lions, c’est leurs poings qu’ils usent, pas leur cul de
pantalon, ni la moleskine. Par ce bouquin, que nul autre ne pouvait écrire,
parce que c’est lui, Joyeux, qui l’a pensée et portée à bout de bras la
mutinerie de Montluc, il vient trousser l’innocence de notre chère jeunesse,
en lui montrant ce que peut un homme qui a le courage de dire non. Non ! et
tout s’écroule, et jusqu’à l’édifice de notre ordre moral, comme les murailles
de Montluc. Laissez-les vivre, ces illuminés, ces fanatiques, et ne vous
étonnez pas si, à l’école, nos petits enfants apprennent les noms de ces
nouveaux Blanquis. D’ailleurs, l’a-t-il pas dit un jour à ses juges ! Avec la
même outrecuidance a-t-il pas osé se lever, une autre fois : « Non, mon
Général ! La soupe est dégueulasse » ! Il faut détruire cette petite graine
noire. Il faut brûler ce livre.
avons eu tort de ne pas l’achever quand nous l’avons tenu dans nos griffes.
Car ce Joyeux, vingt ans de réclusion, cet utopiste, la rigueur ! un
Robespierre ! ne se contente pas de prêcher la mauvaise parole. Il paye
d’exemple, et cash ! Dans les bistrots, Maurice Joyeux l’a guère faite la
Révolution. Les lions, c’est leurs poings qu’ils usent, pas leur cul de
pantalon, ni la moleskine. Par ce bouquin, que nul autre ne pouvait écrire,
parce que c’est lui, Joyeux, qui l’a pensée et portée à bout de bras la
mutinerie de Montluc, il vient trousser l’innocence de notre chère jeunesse,
en lui montrant ce que peut un homme qui a le courage de dire non. Non ! et
tout s’écroule, et jusqu’à l’édifice de notre ordre moral, comme les murailles
de Montluc. Laissez-les vivre, ces illuminés, ces fanatiques, et ne vous
étonnez pas si, à l’école, nos petits enfants apprennent les noms de ces
nouveaux Blanquis. D’ailleurs, l’a-t-il pas dit un jour à ses juges ! Avec la
même outrecuidance a-t-il pas osé se lever, une autre fois : « Non, mon
Général ! La soupe est dégueulasse » ! Il faut détruire cette petite graine
noire. Il faut brûler ce livre.
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