OEuvres romanesques complètes / Aragon., I, Œuvres romanesques complètes (Tome 1)
EAN13
9782070115099
ISBN
978-2-07-011509-9
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Bibliothèque de la Pléiade (436)
Séries
OEuvres romanesques complètes / Aragon. (1)
Nombre de pages
1392
Dimensions
18 x 11,7 x 3,8 cm
Poids
540 g
Langue
français
Code dewey
844
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I - Œuvres romanesques complètes (Tome 1)

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On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir ? À quelles fins l'art peut-il servir ? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle «monde réel» ? Et «quel est celui qu'on prend pour moi» ?1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'œuvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances.Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un «Épilogue» dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. «Les Rendez-vous romains» décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui «n'est pas un roman historique» - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, «Le Mentir-vrai» dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman. Tome V : Dans La Mise à mort, deux rivaux semblent aux prises, si ce n'est que l'un n'est sans doute qu'une image de l'autre. Dans Blanche ou l'Oubli, le narrateur invente une jeune femme, Marie-Noire, chargée d'arracher à l'oubli la femme qui l'a quitté, Blanche ; chaque personnage, imaginaire ou imaginant, se prétend bientôt le créateur de l'autre. Dans Théâtre/Roman se succèdent deux narrateurs, l'Homme de théâtre et l'Écrivain ; mais «est-ce un acteur qui rêve au jeune homme qu'il fut», ou l'inverse ? «À votre choix», dit Aragon. On comprend que Philippe Forest rappelle dans sa notice la parabole de Tchouang tseu : le sage endormi rêve qu'il est un papillon, et se demande une fois éveillé s'il n'est pas plutôt un papillon rêvant qu'il est un sage. D'une stupéfiante liberté formelle, les trois derniers romans d'Aragon, ici accompagnés des nouvelles les plus tardives du Mentir-vrai, sont des songes partagés.
On ne rencontre pas chez Aragon de jeunesse littéraire ni de période d'apprentissage ; du premier coup, il s'est révélé comme un immense écrivain. Les œuvres réunies dans ce volume l'attestent : de l'époque Dada, avec Anicet ou le Panorama, roman (1921) et Les Aventures de Télémaque (1922), au premier roman du cycle du Monde réel, Les Cloches de Bâle (1934), en passant par les contes surréalistes du Libertinage (1924), et les explorations érotiques de La Défense de l'infini. Dans cet ensemble de textes, on découvrira d'abord la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux et qui survivent à la plupart des réponses : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir ? À quelles fins l'art peut-il servir ? Les histoires ou l'Histoire ne sont-elles que bruit et fureur ? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle «monde réel» et comment arrive-t-il, avant qu'on s'en aperçoive, que cette réalité file comme du sable entre les doigts ? Mais aussi, comment rester fidèle, et surtout, tant le risque de trahison est intime, «Quel est celui qu'on prend pour moi» ? Cette édition ne manquera pas d'aviver l'énigme centrale de leur auteur ; ce faisant, peut-être lui restituera-t-elle la place qu'il mérite, l'une des toutes premières parmi les grandes voix de ce siècle.
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